C’était encore l’un de ces jours ou la chaleur était peu supportable dé le matin, mais où vous étiez tout de même obligé de répondre à vos devoirs de reine. Saluant de la tête les personnes qui s’inclinaient avec respect, je ne cessais de lancer des regards complices à Alec qui comprenait parfaitement mon ennui. D’autres gardes nous observaient plus loin assurant ainsi ma protection et je me mis à les plaindre silencieusement. Passé des heures sous une armure et surtout sous cette chaleur alors que je portais des vêtements fais par de fin tissu, de quoi me plaignais-je ?!
Pourquoi être de si bonne heure à Halicarnasse ?
Sans doute parce que une personne importante vous annonce ça visite sans se présenter plus que ça, vous intriguent au plus au point, alors vous décidez d’aller risquer vôtre vie prêt du port juste pour savoir qui elle est plutôt que de la faire escorter par vos meilleurs gardes.
- Tu t’es peut-être déplacée pour rien. Ce ne sera peut être qu’un émissaire, a dit Alec pour rompre le silence pesant qui c’était installé.
- Peut-être même que c’était un piège et qu’on me tura. Le trône n’aura pas d’héritier… Triste destinée, répliquais-je pour le taquiner.
- Tu n’es pas drôle. Et si c’est un piège, je me sacrifierais pour que tu t’en sortes seine et sauf.
- C’est toi qui n’es pas drôle.
Alec avait la fâcheuse manie de parler de sacrifice envers moi et ça avait le don de m’énerver. La mort ne m’a jamais fais peur, mais elle m’effrayait lorsqu’il s’agissait de mes proches.
Mais l’idée d’un piège me revint rapidement en tête et me tracassa… Décidément, mon propre humour avait le don de m’angoisser.
Mon angoisse n’eu pas le temps de s’installer plus longtemps, que des bateaux commençaient déjà à débarquer.